25 dhjetor 2006

Camus & Baudelaire

I remembered I wrote this last winter at Dartmouth. It is a «petit poème en prose» in the style of «Enivrez-vous» by Baudelaire. The assignment was to write a poem in prose in the same style, starting with «Rien ne...». Inspiration came to me when I remembered a quote by Albert Camus: «Rien au monde ne vaut qu'on se détourne de ce qu'on aime.» Needless to say, I had to incorporate that into my poem and, with my professor's permission, did so and wrote the poem below, as an homage to my idol, Albert Camus. With apologies for any errors, here it is:

»«

Rien ne vaut qu’on se détourne de ce qu’on aime. Il y a des gens et des choses qui gardent la clé de votre bonheur—suivez-les ! Il y a des souvenirs où l’on trouve toujours un sourire—gardez-les ! Vous apprendrez que ce que l’on aime est là où l’on a déjà été. Vous verrez que l’amour que vous connaissiez naguère reste toujours à votre attente, car l’amour ne sait pas trahir, ni oublier.

Pour ne pas gâcher un instant de votre vie, il faut apprendre à aimer, à rappeler, à embrasser, à retenir l’amour qu’apporte un son, un mot, une odeur, un nom (son nom !). Il faut toujours vous entourer de ce que vous aimez car le bonheur n’est pas ailleurs, ni loin. Et si les doutes ténébreux du désespoir refroidissent un jour votre cœur, attendez l’aurore et le rayon qu’elle apporte, car la douceur naît toujours triomphante avec elle, ainsi que votre cœur, ainsi que vos souvenirs, ainsi que votre amour dont vous ne vous détournerez plus.

»«

Dartmouth, le 20 février 2006

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